domingo, 20 de dezembro de 2015

C'est une femme belle et de riche encolure,
Qui laisse dans son vin traîner sa chevelure.
Les griffes de l'amour, les poisons du tripot,
Tout glisse et tout s'émousse au granit de sa peau.
Elle rit à la Mort et nargue la Débauche,
Ces monstres dont la main, qui toujours gratte et fauche,
Dans ses jeux destructeurs a pourtant respecté
De ce corps ferme et droit la rude majesté.
Elle marche en déesse et repose en sultane;
Elle a dans le plaisir la foi mahométane,
Et dans ses bras ouverts, que remplissent ses seins,
Elle appelle des yeux la race des humains.
Elle croit, elle sait, cette vierge inféconde
Et pourtant nécessaire à la marche du monde,
Que la beauté du corps est un sublime don
Qui de toute infamie arrache le pardon.
Elle ignore l'Enfer comme le Purgatoire,
Et quand l'heure viendra d'entrer dans la Nuit noire
Elle regardera la face de la Mort,
Ainsi qu'un nouveau-né, - sans haine et sans remords.

Allégorie
Charles Baudelaire (1821-1867)


Encanta-me a beleza sem igual
da sílfide superna que desnuda,
encontra-se em meu quarto, quieta muda,
fantástica e suprema, natural,

e traz no olhar a sobrenatural
delícia que deveras tudo muda,
mostrando em suas mãos a doce ajuda
da própria Terra, o sal fundamental,

e quando copulamos. Que alegria!
a claridade além de uma utopia
invade este planeta Sul e Norte.

no colo desta fêmea adormecida,
a nossa filha em paz, recém-nascida
a magistral figura de UMA MORTE...

MARCOS LOURES.

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